Questions fréquentes
Trouvez ici les réponses aux questions les plus fréquemment posées.
Nos données
Nos données sont-elles différentes de celles fournies par les CITEPA?
Le CITEPA produit des données de référence sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) et la qualité de l’air au niveau national. Nos données sont vérifiées annuellement par rapport à celles du CITEPA pour assurer leur précision.
Cependant, nous nous différencions en offrant une spatialisation et une temporalisation des émissions, fournissant des données mensuelles et par km².
En 2018, le CITEPA a produit un rapport sur les données spatialisées, ce qui nous a permis de valider la cohérence de notre méthodologie. Globalement, nos données sont en accord avec celles du CITEPA, mais avec une granularité plus fine.
Nos données sont-elles différentes de celles fournies par les AASQA ?
Les AASQA (Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air) publient leurs données en Open Data, ce qui nous permet d’y accéder et de les utiliser comme base dans notre analyse, comme on peut le faire pour n’importe quel inventaire. Nous avons donc validé que nos données soient cohérentes.
Cependant, nos capteurs collectent des données différentes. Nous utilisons nos propres capteurs pour mesurer les concentrations de CO2, en complément des données fournies par les AASQA. De plus, nous ne nous appuyons pas sur les données de qualité de l’air mesurées par les AASQA.
Notre méthodologie
Notre méthodologie est-elle certifiée ?
Oui, notre méthodologie est certifiée par le label IG3IS de l’Organisation météorologique mondiale. En France, notre inventaire est conforme à la méthodologie du guide PCIT du Ministère de la Transition écologique.
Quel est le lien entre vos résultats et le Bilan Carbone® ?
Nous comparons les émissions calculées avec les émissions mesurées sur un territoire. C’est pourquoi nous calculons les émissions directes qui peuvent être associés au Scope 1 du Bilan Carbone®.
De plus, la qualité de notre suivi de données nous permet de fournir les données sur les émissions indirectes liées à l’énergie pour le territoire. (Associées au Scope 2 du Bilan Carbone®)
Néanmoins, le Bilan Carbone® est un outil de diagnostic mis au point par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) suivant une technologie définie.
Comment différencions-nous les émissions anthropogéniques du CO2 naturellement présent dans l’atmosphère ?
Nos capteurs mesurent la concentration globale de CO2, mais il est impossible de différencier uniquement par la mesure le CO2 émis au cours de l’année par des industries, des voitures ou des bâtiments; du CO2 émis par tous les organismes vivants depuis le début de la Terre, notamment lors de la respiration des animaux et de la photosynthèse des végétaux.
C’est pourquoi la mesure doit être couplée avec un inventaire carbone qui trace l’activité humaine en parallèle. En utilisant cette méthodologie, nous pouvons quantifier les émissions de CO2 provenant des activités humaines et les distinguer du CO2 naturellement présent dans l’atmosphère.
La mesure
Que mesure t-on ?
Il est difficile de mesurer directement les émissions anthropiques locales. Cependant, nous pouvons mesurer la concentration de CO2, qui résulte des flux anthropiques et biogéniques, actuels et passés.
Nos capteurs mesurent cette concentration globale pour valider les émissions de l’inventaire carbone.
Combien de capteurs sont nécessaires pour surveiller efficacement une ville ?
Afin d’évaluer les émissions du territoire, nos capteurs mesurent la concentration de CO2 présente dans l’atmosphère avant et après le passage du vent.
Le nombre de capteurs nécessaires pour couvrir une zone urbaine dépend de sa taille et de sa complexité. Pour couvrir au mieux les vents dominants sur un territoire, il est conseillée de déployer 5 stations : une à chaque point cardinal et une au centre du territoire.
Sur des conditions favorables, un minimum de 3 capteurs est requis pour assurer une couverture de base. En utilisant un modèle atmosphérique différentiel, nous pouvons déterminer les besoins spécifiques de chaque ville. Dans certains cas, jusqu’à 9 capteurs peuvent être nécessaires pour garantir une couverture adéquate.
Nos capteurs permettent-ils de mesurer la qualité de l’air ?
La qualité de l’air est mesurée à partir des polluants présents près du sol, à proximité des sources émissives, et à un niveau permettant d’évaluer l’impact sur la santé humaine.
Nous mesurons la concentration globale de CO2 dans l’atmosphère en plaçant nos capteurs au-dessus de la canopée, généralement sur les toits des immeubles. Étant donné que ces mesures sont différentes en termes de logistique, elles ne sont pas compatibles.
Pour l’instant, nous n’incluons donc pas la mesure de la qualité de l’air dans notre analyse.
Le modèle atmosphérique
Qu’est-ce qu’un modèle atmosphérique ?
Le modèle atmosphérique simule le transport du CO2 dans l’atmosphère, en tenant compte des contributions des activités humaines, de la respiration de la végétation et du transport du CO2 à grande échelle.
Pourquoi utiliser un modèle atmosphérique ?
Le CO2 émis par les sources anthropiques (comme les usines, les véhicules, etc.) et naturelles (comme les volcans, la respiration des plantes, etc.) ne reste pas statique. Il se disperse dans l’atmosphère sous l’influence des vents, des courants atmosphériques et d’autres processus météorologiques.
Les modèles atmosphériques simulent ces processus pour prédire comment le CO2 se déplace et se répartit à travers différentes régions et altitudes.
Comment le combine-t-on à la mesure ?
En comparant les observations de nos stations de mesure avec les prédictions du modèle, nous pouvons ajuster l’inventaire carbone pour améliorer sa précision.
Ainsi, nous pouvons corriger les biais et les erreurs potentielles présentes dans les données sources.
Quel modèle utilisons-nous ?
Actuellement, cette modélisation s’effectue à l’aide du modèle WRF-Chem (Weather Research and Forecasting model coupled with Chemistry). Ce modèle est le fruit d’un développement collaboratif par la communauté scientifique.
De nombreux centres de recherche internationaux et universités de reconnues collaborent sous la direction de l’Agence Américaine pour l’étude de l’Océan et l’Atmosphère (National Oceanic and Atmospheric Administration) pour améliorer continuellement ce modèle. Cette collaboration fait du WRF-Chem une référence incontournable dans le domaine de la prévision météorologique et de la recherche scientifique.